jeudi 7 août 2014

PROMENADE n°5 : Au coeur de la ville (1ere partie)

Point de départ : place Louise. Parkings: place Poelaert et boulevard de Waterloo; métro ligne 2 et 6; trams 92 et 94 ; bus n°6, 8,10 et 11.


1- A l'ombre du Palais de Justice
Palais de Justice de Bruxelles, oeuvre de Joseph Poelaert 
Construit entre 1860 et 1883 par Joseph Poelaert, le Palais de Justice de Bruxelles  fut longtemps le plus colossal de tous les bâtiments d'Europe et même du monde. Il symbolisait, à sa façon, la formidable réussite de la "jeune Belgique" devenue en un demi siècle seulement  la seconde puissance industrielle de la planète, juste  derrière la Grande-Bretagne.  Incontournable, donc!
Pas de doute, pour Joseph Poelaert
Bruxelles en 1880 est vraiment la nouvelle Babylone
Son style -  néo-assyro-babylonien (eh oui!) -  n'a en principe  rien à voir avec l'Art nouveau bruxellois mais en jetant un coup d'oeil à l'intérieur et à l'extérieur de ce palais unique au monde vous découvrirez vite que par son extravagance et sa liberté de ton  absolue il témoigne déjà du bouillonnement intellectuel qui s'annonce dans la  très provinciale capitale belge. On peut se promener librement dans cet édifice aux heures d'ouverture 


Juste derrière le Palais de Justice la jolie place Jean Jacobs a perdu tout un pan de ses belles maisons fin de siècle remplacées par des bureaux anonymes. Mais l'autre côté a heureusement conservé son allure originale.

15 Place Jean Jacobs. Jules Brunfaut (1903)
Au 15 Place Jean JacobsJules Brunfaut a construit une assez insipide maison de style éclectico-médiéval. Elle  n'attirerait guère notre attention si le même Jules  Brunfaut n'avait été en 1903  l'auteur du merveilleux hôtel Hannon,  l'un des principaux chefs d'oeuvre de l'Art nouveau bruxellois (voir en ouverture de la promenade n°2).



9 place Jean Jacobs -. Georges Hobé (1904)





En revanche, au  9 Place Jean Jacobs, Georges Hobé,  ébéniste de métier, ce créateur de meubles Art nouveau, venu sur le tard à l'architecture,  signe à l'âge de cinquante ans (1904) une très belle maison moderniste.  Utilisant uniquement briques blanches et pierres blanches,  il compose une asymétrie harmonieuse  en jouant sur la forme des fenêtres. Au rez-de-chaussée, elles sont en plein cintre avec une porte largement ajourée et garnie de fers forgés. Au premier étage, la large baie vitrée se décompose en trois partie avec un bow-window triangulaire central couronné d'une terrasse (qui, après restauration,  a retrouvé son garde-corps en fer forgé de style géométrique). 
Au dessus de chaque fenêtre un panneau décoratif en pierre orné de trois cercles énigmatiques. Et comme sa voisinne, la façade se termine étrangement en un demi oval de pierre blanche couronné d'un demi cercle lui aussi très énigmatique.


7 place Jean Jacobs.
Georges Pereboom (1902.
 Juste à côté,  Georges Pereboom  a composé en 1902 une façade dans un esprit moderniste presque identique...en apparence du moins(voir promenade n°2 sa maison personnelle).  Tout l'intérêt de ce duo exceptionnel réside donc dans la confrontation immédiate de deux façons d'aborder l'Art nouveau  Ici, pas de rigueur géométrique mais plutôt de la poésie:  la porte d'entrée en belle boiserie est surmontée d'un très classique  figure féminine et, au dessus, de l'auvent, l' imposte est garnie d'une rosace gothique en fer forgé. Pereboom mélange les éléments sans grande rigueur tout à l'opposé de Georges Hobé  Cette maison que l'on pourrait qualifiée d'Art nouveau rococo est couronnée comme sa voisinne par un demi oval portant un message: ici  une sorte de chandelier en fer forgé à neuf branches qui fait inévitablement penser à une hanoukkia, symbole de la Fête juive des LumièresMême type de fer forgé sur les côté pour l'ancrage de la façade.

Avant de quitter la place Jean Jacobs, jetez encore un coup d'oeil aux n° 1 et 3 qui font angle avec la rue aux Laines. Maisons très étroites et d'aspect banal mais bourrées de petits éléments Art nouveau.
Suivez ensuite la rue Wynants puis l'étroite rue du Faucon qui plonge vers le quartier historique des Marolles et aboutit à la rue Haute, une des plus ancienne  rue de Bruxelles, dont le tracé date du Moyen-Age.

2 - La Cité Hellemans

En tournant à gauche dans la rue Haute, on arrive à la Cité Hellemans (du nom de son concepteur , l'architecte Emile Hellemans, qui l'a imaginée dès 1905 et mise en chantier entre 1912 et 1915). Ce sont les plus anciens logements 
La Cité Hellemans, côté rue Blaes (1915). 
Dès  sa création des magasins avaient été prévus 
pour assurer le bon fonctionnement de la cité. Ils sont toujours là.

  1. sociaux de Bruxelles, conçus dans l'esprit hygiéniste britannique et l'esprit moderniste belge, alliant confort et esthétique Art nouveau (bandes de briques polychromes, oriels, formes et répartition des fenêtres etc). Ils ont remplacé un réseau serrés d'impasses et de rues misérables où habitaient plus de mille personnes. Cet ensemble exceptionnel de 273 logements comprend sept barres parallèles séparées par de larges allées piétonnes qui favorisent l'ensoleillement (chaque appartement a son balcon ou sa terrasse). Les allées ont reçu le nom d'un des petits métiers artisanaux pratiqués dans les Marolles : rues des Ramoneurs, des Chaisiers etc. Les barres sont reliées entre elles par des passages sous arcades qui donnent un caractère monumental à l'ensemble. Conçue pour durer quelques décennies, la cité Hellemans vient d'être entièrement rénovée, restaurée et modernisée tout en conservant sa fonction sociale. Elle fêtera son centième anniversaire en 2015
Rue transversale sous arcades de la cité Hellemans . 

En quittant la cité Hellemans, rejoignez la rue des Capucins qui relie la rue Haute  et la rue Blaes. S'y trouve la première école normale réservée aux filles de Bruxelles. 

3 - Une école signée Henri Jacobs

Première école normale pour jeune fille pauvre de Bruxelles. H. Jacobs (1910)


La ville de Bruxelles, en effet,  ne s'est pas contentée de créer des logements sociaux dans un des quartiers les plus misérables de la ville, elle y a aussi établi tout un réseaux d'enseignement. Exemple : au 58 rue des Capucins, Henri Jacobs (1864-1935) construit une école normale pour jeunes filles (école Emile-André rebaptisée aujourd'hui Institut Emile Diderot)
Elle a été inaugurée en 1910, bien avant que commencent  les travaux de la cité Hellemans.

Détail du préau de l'école normale de la rue des Capucins






Ce bâtiment d'aspect sévère cache un véritable trésor artistique: un préau stupéfiant par sa décoration lumineuse totalement Art nouveau. Grandes baies vitrées qui donnent sur une cour intérieure, galerie avec consoles et garde-corps modernistes, nombreux lustres électriques presqu'intégralement dans leur état d'origine, décoration au pochoir des petites voûtes en berceau du plafond et enfin nombreux sgraffites éducatifs signés Privat-Livemont.
Fresque murale de Privat-Livemont  glorifiant la ville de Bruxelles
Bref, une oeuvre totale où l'Art nouveau se met au service de l'enseignement, dans un milieu très populaire.


En semaine, l'école est facilement accessible et il est possible d'obtenir l'autorisation de pénétrer à l'intérieur du préau. 



Après cette visite (si vous avez eu un peu de chance!), descendez la rue des Capucins, tournez à droite dans la rue Blaes et puis  tout de suite à gauche..

4 - "Le" jardin d'enfants de Victor Horta


Jardin d'enfants
 au coeur du quartier populaire
des Marolles
(Victor Horta 1896)
Au n°40 rue Saint-Ghislain, Victor Horta est le premier à se préoccuper du rôle social de l'architecture Art nouveau. L'idée de départ est venue du bourgmestre de la ville, Charles Buls. Séduit  en 1895 par une des premières oeuvres révolutionnaire de l'architecte, la maison Frison (voir presqu'à la fin de cette promenade), il le mit au défi de construire dans le même esprit un jardin d'enfants au coeur du quartier le plus déshérité de la ville. Victor Horta releva le gant, mais fidèle à ses principes sociaux et philosophiques, il prit tout son temps pour faire de ce modeste  projet un véritable manifeste de l'Art nouveau.
La construction est simple: quatre classes seulement et un vaste préau éclairé par une grande lanterne appuyée sur une légère charpente métallique. Mais la façade en pierre bleue, pierre d'Euville et pierre blanche de Gobertange est une véritable leçon sur l'Art nouveau lui-même.
Marquise en coup de fouet
du Jardin d'enfant qui a inspiré Guimard
Victor Horta (1896)
Certaines pierres sculptées ont exigé le travail d'un ouvrier-artisan pendant trois semaines. La marquise qui protége des intempéries repose sur de magnifiques consoles en fer forgé ouvragées en coup de fouet. Elles s'écartent en éventail, symbolisant aux yeux de l'architecte la croissance et l'épanouissement des enfants.

En quittant le Jardin d'Enfants descendez un peu plus bas dans la rue Saint-Ghislain et, pour un nouveau coup de coeur, prenez la rue de Nancy, à droite.


5 - Une maison d'artiste en 1900

Autour de 1900, beaucoup d'artistes, peintres, musiciens, sculpteurs ont voulu s'installer dans une maison Art nouveau conçue spécialement pour eux. C'est le cas du jeune peintre Albert Cortvriendt  qui serait sans doute totalement oublié aujourd'hui si il n'avait confié la construction de sa maison et de son atelier (6-8 rue de Nancy) à  un de ses amis:  Léon Sneyers. En 1900, Albert Cortvriendt a 25 ans, Léon Sneyers 23. Ce sont deux jeunes hommes provocateurs et modernes. Sneyers a été élève de Paul Hankar le grand initiateur de l'Art nouveau géométrique. Cette première maison en est une déclinaison personnelle éblouissante. Mais ce sont les éléments décoratifs qui apportent une sorte de magie indéfinissable à cet ensemble ensemble architectural unique. 
Double porte d'entrée ajourée du 6 rue de Nancy (entrée principale).
Vitraux géométriques inspirés par les masques africains. 

Sgraffite géométriste conçu pour le 6-8 rue de Nancy.
par  Paul Cauchie, ami de Léon Sneyers et  aussi élève de Paul Hankar.
6 Pause au Palais du vin

Au début de la rue des Tanneurs, prenez à droite la rue du Miroir puis à gauche la rue des Tanneurs.En 1892, Ernest Catteau, patron de la société Brias et Cie (fournisseur de la Cour en pâtisseries, vins et liqueurs), achète l'ancienne Boulangerie économique  installée au 60 rue des Tanneurs. Il la remplace par un grand entrepôt vinicole. Le succès est tel qu'en 1910 il faut agrandir. L'architecte Fernand Symons imagine donc pour le 50-62 rue des Tanneurs une superbe
Le Palais du Vin, Ferand Symons (1910)
façade en briques jaunes et pierres blanches de style gothico-Art nouvreau. Le Palais du Vin 
est délocalisé à la fin du XXème siècle mais le bâtiment, racheté par le Centre public d'aide sociale de Bruxelles en 1997, a été restauré intégralement en même temps que le Marché de Pède voisin qui était spécialisé dans le textile. A voir particulièrement les grandes halles à barriques de vin. Spectaculaires
Aujour d'hui le Palais du vin est transformé en ateliers et lieu de restauration très agréable 


7- Le fantôme de Victor Horta 


Après avoir reconstitué vos forces, revenez sur vos pas rue des Tanneurs. Passant par la rue des Brigittines et avant d'arriver à la place de la Chapelle, il vous faudra traverser une sorte de no man's land, résultat de la pire opération urbanistique bruxelloise: la construction de la jonction ferroviaire souterraine entre la gare du Midi et la gare du Nord. Les travaux ont duré plus d'un demi siècle pour se terminer en 1954, laissant un centre ville complètement dévasté, qui ne s'en remettra jamais vraiment.
Entre vestiges médiévaux,  église baroque, bowling et boulevard,
la tour qui a remplacé la Maison du Peuple de Horta
Pour parachever ce désastre, dix ans plus tard, en 1964, le chef d'oeuvre absolu de Victor Horta, la Maison du Peuple, commandée par le leader socialiste Emile Vandervelde, fut rasée sur ordre du même Parti Socialiste, pour réaliser une immonde spéculation immobilière.
Voici résumé en trois documents l'histoire de cette tragédie
En 1963, appel international
pour sauver la Maison du Peuple de Victor Horta
L'un des premiers livre remettant à l'honneur l'Art nouveau
et particulièrement l'oeuvre de Victor Horta
Il est préfacé par Louis Aragon
Envoi de l'auteur de ce livre, R.H. Guerrand,
à l'écrivain belge Charles Bertin.
Tout est dit. On est en 1965.

La rue des Brigittines vous conduit donc à la place de la Chapelle puis à la rue Joseph Stevens. Juste en face de la tour en béton qui a remplacé la Maison du Peuple une "fausse" petite place - les numéros sont ceux de la rue Stevens -  a été tardivement rebaptisée "Emile Vandevelde"   en mémoire  du leader socialiste,de l'architecte... et de la Maison du Peuple. Misérable signe de contrition!!!!

8 De Victor Horta à Paul Hemanus...quels liens ?

Sur cette petite place au 22 rue Joseph Stevens, Paul Hermanus a construit un petit immeuble de rapport tout à fait dans l'esprit Art nouveau. Il faut toutefois remarquer qu'entre le projet initial et la réalisation il y a une sacrée différence. Sous l'influence de Victor Horta?
Projet de façade initial 
un peu tarabiscoté pour
 le 22 rue Joseph Stevens. 
Architecte : 
Paul Hermanus
Le 22 rue Joseph Stevens 
tel que réalisé.
En face se trouvait 
la Maison du Peuple
de Victor Horta
Paul Hermanus  est essentiellement  connu pour avoir bâti à Ixelles, au coin de la rue de l'Abbaye et de la chaussée de Vleurgat,  l'hôtel particulier d'Anna Boch dont il était un grand ami. Cet hôtel fut malheureusement remplacé dans les années '50 par un vulgaire immeuble de rapport. Mais on sait aussi que la richissime Anna Boch, mécène des arts, musicienne et grande figure de la peinture néoimpressionniste belge, demanda  à Victor Horta de meubler son hôtel.   
Étrange coïncidence!  Paul Hermanus construit face à la Maison du peuple de Victor Horta  et Victor Horta meuble l'hôtel particulier d'Anna Boch construit par Paul Hermanus... L'hôtel d'Anna Boch et la Maison du peuple ont été détruits. Que reste-t-il de cette rencontre entre deux architectes? Le 22 rue Joseph Stevens ... peut-être. A vous de juger...


29 rue Joseph Stevens 

Au 29 rue Joseph Stevens on trouve un autre  immeuble avec rez-de-chaussée commercial typiquement Art nouveau avec ses majoliques à décor floral vert d'eau, ses gardes corps en fer forgé dessinés en coup de fouet et son élégante légèreté qui contraste singulièrement avec un environnement architectural beaucoup plus dans la tradition bruxelloise.






9 - Horta au quartier du Sablon sur le chemin d'un renouveau 

Le Jardin d'hiver de l'Hôtel Frison
Victor Horta (1895)
En sortant de la rue Joseph Stevens vous entrez automatiquement dans le très chic quartier du Sablon,  réputé pour ses magasins d'antiquités et son marché des samedis et  dimanches . Dans cet environnement qui n'a guère échappé  à la folie destructrice des années 50-80 on trouve encore  quelques  remarquables témoins Art nouveau.

Et d'abord, l'Hôtel Frison, de Victor Horta,  37 rue Lebeau construit en 1895 pour un avocat   (c'est en découvrant cette maison que Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles, demanda à 
Le fabuleux départ de la rampe d'escalier 
l'architecte le Jardin d'enfants de la rue Saint-Ghislain - voir point 4 de cette promenade). 
La façade de cet hôtel a été partiellement défigurée en 1955 pour créer une grande vitrine commerciale à l'époque où l'oeuvre de  Horta était purement et simplement vouée aux gémonies. Mais l'intérieur est en très bel état avec plusieurs élément remarquables - rampe d'escalier, manteaux de cheminées, portes et poignées, mosaïques flamboyantes au sol et surtout la grande verrière vitraillée du Jardin d'hiver (superbement restaurée).
Enfin de délicat travaux de restauration, effectués par le précédent propriétaire, ont permis de redécouvrir des peintures murales exécutées par la maître de l'art nouveau.


La cheminée et les grandes glace
du salon du premier étage 
Cette maison historique vient de changer de mains. Mme Nupur Tron, épouse de l'ambassadeur des Indes à Bruxelles, totalement séduite par l'oeuvre de Victor Horta, a décidé de s'y installer avec sa famille. Conseillée par Mme Françoise Aubry, directrice de Musée Horta, elle a entrepris de restaurer en profondeur l'immeuble qui devrait se transformer en fondation et être ouvert  au public avant la fin de 2018 




10- Le dernier sgraffite commercial...

A voir aussi, dans le même quartier,   le seul sgraffite commercial bruxellois qui à survécu aux injures du temps : l'enseigne de la boulangerie  
De Zonne Bloem,  40 rue des Minimes (pour l'instant magasin de livres d'art).
Plusieurs maîtres de l'Art nouveau ont décoré des façades commerciales. 
Aucune n'a survécu sauf celle-ci

11 - La pause au Perroquet 
Un des sgraffites du Perroquet
Enfin vous ne pourrez raté le café-restaurant Le Perroquet (31 rue Watteeu).   En fait, c'est le dernier établissement bruxellois  a avoir conservé intégralement son décor Art nouveau (sgraffites, vitraux, éclairage, mobilier etc. etc.) et, à ce titre, ce bistrot est une véritable pièce de musée. Il fait angle avec la rue Charles Hannssen.  Autrefois c'était le bien nommé "Café du Palais",  lieu de rendez-vous de tous les avocats bruxellois qui passaient une bonne partie de leur temps dans cet énorme Palais de Justice qui fut notre point de départ. La boucle est donc bouclée.
Le comptoir du Perroquet
Malgré nos recherches, il ne nous a pas toujours été possible de déterminer la date du décès des architectes ou des artistes ayant réalisé une oeuvre montrée dans cet article ou de retrouver des ayants droit.  Afin de ne pas enfreindre involontairement la législation sur les droits d'auteurs, toute précision ou information concernant l'un ou l'autre document photographique  sera immédiatement prise en compte. Sans autorisation, le ou les documents photographiques seront immédiatement supprimés. 




























































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