Georges Broeckaert
Maître-artisan du vitrail Art nouveau
Maître-artisan du vitrail Art nouveau
Inventeur de... la ligne claire
Détail d'un vitrail
Eglise Saint-Boniface d'Ixelles
(seconde moitié du XIXème siècle)
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(pour en savoir plus sur cette église : tchorski.morkitu.org/6/boniface-01.htm )
Jusqu'à la fin du XIXème siècle, des vitraux du même genre mais avec des thèmes plus profanes ornent encore des maisons particulières, même quand l'architecte est une des vedettes de l'Art nouveau, comme Gustave Strauven.
Vitrail romantique (verre peint) inspiré par la légende du Docteur Faust dans une maison construite par Gustave Strauven, 30 rue Saint Quentin (1899)
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Pendant ce temps, d'autres artisans se lancent résolument dans le modernisme (sans abandonner pour autant la tradition... Question de clientèle, bien sûr!). Parmi
ces artisans oubliés, Georges Broeckaert installé dans le quartier
nord, au 16 rue des Charbonniers (Saint-Josse). Il s'était d'abord
spécialisé dans la peinture dorée sur verre car la demande était considérable : dans toute bonne maison bourgeoise et dans tout édifice public important on trouvait ce type de vitrage (généralement dans les styles les plus conventionnels :
Rennaissance, Louis XIII, XIV, XV, XVI, Empire etc.).
Peinture avec rehauts d'or sur verre. Hôtel de ville de Saint-Gilles. Style Renaissance Louis XIII (1904) |
Projet de verrière zénitale. Dessin non signé retrouvé avec un lot d'archives
de G. Broeckaert. Mine de plomb et aquarelle (230/225mm) |
Projet de vitrail pour grande verrière.
Dessin non signé retrouvé parmi des archives Broeckaert. Mine de plomb (220/231mm)
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Comme on le voit, Georges Broeckaert, et ceux qui ont travaillé avec lui, inventent en quelque sorte la ligne claire pour le vitrail. Avec le même objectif que les architectes Art nouveau: laisser pénétrer la lumière à l'intérieur des maisons, enluminer la vie.
Le succès est immédiat et manifestement à la hauteur de ses espérances car très vite Georges Broeckaert peut confier à
l'imprimeur Van den Acker, installé 21 rue de la Limite
(Saint-Josse), le soin de réaliser un catalogue de ses productions.
Couverture à la japonaise du catalogue Broeckaert |
On y trouve notamment quelques 70 propositions de vitraux pour toutes sortes de baies,
impostes ou brise-vue, toutes rehaussées à
l'aquarelle. Elles sont numérotées 501 à 578, (avec quelques numéros manquants). Pratiquement c'est toute l'iconographie de base du
vitrail Art nouveau bruxellois qui y passe.
Une page du catalogue Broeckaert
Lithographie en brun rehaussée à l'aquarelle
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Un des modèles standard proposé par Georges Broeckaert Vitrail aux iris, la fleur emblématique de Bruxelles. Trait lithographié en brun. Rehauts d'aquarelle |
Mais par son arrière-petit-fils nous savons que quatre générations au moins de Broeckaert ont fabriqué des vitraux pour des demeures et des bâtiments officiels bruxellois. Dans les années '30, ces artisans ont quitté la rue des Charbonniers pour un nouvel atelier installé au 54 rue Masui.
(Remerciements à l'arrière-petit-fils de Georges Broeckaert, qui porte le même prénom que son arrière-grand-père pour les précisions apportée à la fin de cet article)
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